Alors que le ministère de la transition énergétique vient de disparaître du gouvernement, les enjeux sociétaux n’en sont pourtant pas moins importants : comment produire décarboné, comment réduire le gaspillage énergétique et comment optimiser la distribution énergétique ? La transition énergétique concerne tous les modes de production, de distribution et de consommation d’énergie utilisés à travers le monde et vise à les rendre plus durables. L’un des principaux enjeux de la transition énergétique consiste à encourager le recours à des sources d’énergie plus vertes comme l’éolien ou le solaire, mais aussi à faire changer les mentalités.
| L’essentiel à retenir : La transition énergétique est une priorité pour chacun d’entre nous. Cela concerne la manière dont nous produisons et consommons l’énergie au quotidien. Les politiques gouvernementales évoluent pour nous soutenir, mais nous avons également un rôle à jouer. Par exemple, en adoptant des gestes simples à la maison pour réduire notre consommation énergétique et en étant plus flexibles dans notre utilisation de l’énergie, nous pouvons contribuer significativement à cette transition, tout en réalisant des économies. |
Le Journal Officiel a publié le 24 janvier 2024 les décrets concernant les responsabilités ministérielles de Christophe Béchu, Ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, ainsi que de Bruno Le Maire, Ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique.
Au Ministère de l’Écologie et des Territoires, Christophe Béchu est chargé de :
Développement durable :
Logement :
Au Ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, Bruno Le Maire est chargé de :
Certaines politiques sont attribuées conjointement aux deux ministères :
Nous verrons donc dans les mois à venir quelles mesures seront prises pour correspondre à ces engagements.
Depuis des années, les humains utilisent des énergies fossiles au quotidien, comme le pétrole, le charbon ou encore le gaz de schiste. La récolte de ces ressources, qui ne sont pas infinies, s’accompagne de beaucoup de conséquences négatives : déforestation, pollution et dérèglement climatique. En effet, la combustion du charbon et celle du pétrole rejettent beaucoup de dioxyde de carbone dans l’atmosphère, ce qui contribue à son réchauffement.
Cette situation nécessite d’importants changements et ce, à échelle mondiale. Il s’agit précisément de l’objectif de la transition énergétique. Ce terme désigne l’ensemble des transformations dans la manière de produire, distribuer et consommer l’énergie disponible à la surface de la Terre. Le but de cette démarche consiste à abandonner l’utilisation de ces sources d’énergies fossiles pour se tourner vers d’autres, renouvelables, comme le solaire ou l’éolien, par exemple.
La transition énergétique s’inscrit dans la politique, plus large, de transition écologique et implique donc des transformations sur trois niveaux : la production de l’énergie, sa distribution et sa consommation.
La modification des modes de production énergétique nécessite de développer l’utilisation d’énergies plus vertes et d’arrêter l’usage des méthodes polluantes. Le second volet de la transition énergétique renvoie à la distribution de l’énergie et implique de perfectionner le rendement des systèmes énergétiques existants, afin de les rendre plus performants. Enfin, le troisième aspect de cette démarche concerne la consommation globale de l’énergie et invite à une plus grande sobriété énergétique. Celle-ci doit être encouragée par la mise en place de politiques publiques générales et par un changement des comportements de chacun.
Plusieurs gouvernements instaurent des programmes de transition énergétique à travers le monde, essentiellement fondés sur le développement des énergies renouvelables. La plupart des pays désireux de changer les choses optent pour une utilisation de différentes sources d’énergie et mettent en place des politiques de réduction du gaspillage énergétique. La France s’inscrit notamment dans cette démarche, au travers de la promulgation de la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte en août 2015.
Le 17 août 2015, le gouvernement français officialisait ses engagements pour la transition énergétique avec la loi LOI n° 2015-992 relative à la transition énergétique pour la croissance verte. Celle-ci insiste notamment sur la préservation de la santé publique, la protection de l’environnement et la lutte contre le réchauffement climatique et fait état de 5 grands objectifs à atteindre : tout d’abord, la réduction des émissions de gaz à effet de serre, qui doivent se voir divisés par 4 entre 1990 et 2050. La France souhaite ensuite diminuer de moitié sa consommation énergétique d’ici 2050 et notamment réduire son recours aux énergies fossiles de 30 % d’ici 2030. La loi prévoit aussi de développer l’utilisation des énergies renouvelables et de renforcer la part de production d’énergie nucléaire. Ces objectifs se traduisent, en pratique, par des politiques diverses, notamment les encouragements à acquérir des véhicules électriques ou la loi imposant aux professionnels d’éteindre leurs vitrines et panneaux lumineux la nuit.
Les récents épisodes de sécheresse au Canada et aux États-Unis illustrent parfaitement le réchauffement de la planète, qui se fait de plus en plus rapide. Il semble donc urgent de repenser la manière dont l’énergie disponible sur Terre est produite et utilisée. La transition énergétique a précisément pour but de répondre à plusieurs enjeux : réduire les émissions de gaz à effet de serre et le recours aux énergies fossiles comme le pétrole, le gaz de schiste ou le charbon mais vise aussi à sécuriser l’accès à des systèmes énergétiques efficaces pour tout le monde, à diminuer la consommation générale des populations mais aussi veiller à leur bonne santé.
En effet, la transition énergétique nécessite de tenir compte de nombreux facteurs et ne se limite pas à l’implantation d’éoliennes et de champs de panneaux solaires. En réalité, la transition énergétique inclut à la fois des enjeux environnementaux et sanitaires, car la pollution engendrée par la production de certaines énergies se révèle particulièrement néfaste pour les humains. Celle-ci peut causer de sérieuses affections respiratoires et le réchauffement global de l’atmosphère conduit à la prolifération de diverses bactéries.
La transition énergétique inclut également un autre enjeu de nature sécuritaire, lié à l’utilisation du nucléaire. Considérée comme l’une des énergies fossiles les plus propres, l’utilisation de cette énergie présente des conséquences catastrophiques en cas d’accident, tant pour les humains que pour l’environnement, comme l’ont montré les épisodes de Tchernobyl ou de Fukushima.
De plus, la transition énergétique s’accompagne évidemment d’enjeux économiques et d’accès à l’énergie. Réduire la consommation globale d’énergie impliquerait une réelle économie et favoriserait une certaine rentabilité pour les producteurs. L’utilisation de sources d’énergie plus stables comme le solaire permettrait aussi de limiter les importantes variations de prix que l’on peut observer au niveau du fioul et de l’essence, par exemple.
Enfin, la transition énergétique comporte un volet social important. Les économies d’énergie, indispensables pour préserver la planète, nécessitent une prise de conscience collective et un changement des mentalités à échelle mondiale. Pour encourager les populations du monde entier à se mobiliser pour la planète, de nombreux pays se mobilisent et mettent en place des programmes spécifiques, comme évoqué plus haut.
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